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Le Comité de Bâle FIXE ses exigences en matière de fonds propres des Banques

Le Comité de Bâle triple ses exigences en capital des Banques pour leur activité de trading

L’étude d’impact des nouvelles règles applicables à fin 2010 a été publiée.

Certaines banques seront bien plus pénalisées que d’autres…. L’étude d’impact du Comité de Bâle sur le trading prend en compte des données souvent obsolètes. Les banques ont commencé à réduire la taille de leur bilan

Comment mesurer l’effet des nouvelles règles du Comité de Bâle sur les exigences en capital pour les activités de marché, applicables fin 2010 ? L’étude d’impact du Comité fournit en fait peu d’éléments. Elle fait ressortir des écarts très importants entre les établissements, sachant que les données ont été collectées sur la base du volontariat. On remarquera au passage que certaines Banques sont ras la « gueule » de CDO DELICIEUSEMENT SUBPRIMES ET PLEIN DE « GENTILS » CDS POUR  SE DERIVER L’ESPRIT ET NOUS ALLEGER LE PORTEFEUILLE  🙁

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

Avant même les G20 de Londres et de Pittsburgh, le Comité de Bâle avait annoncé une réforme des exigences en fonds propres des banques sur leurs activités de trading. Le superviseur en a quantifié le coût dans une étude d’impact  menée auprès de 43 grands établissements et publiée hier. En moyenne, les changements proposés multiplieront par 3,2 les exigences en capital sur les seules activités de trading, et les accroîtront de 11,5 % à l’échelle totale des banques. La médiane de l’enquête, qui divise l’échantillon en deux, fait ressortir une hausse de 3,2 % des exigences totales en capital, et de 102 % pour les portefeuilles de trading.

Au vu de ces résultats, le Comité de Bâle maintient le calibrage des réformes annoncées. Le superviseur s’est attaqué en janvier 2009 à quatre domaines : le calcul de la Value at Risk (VaR), la création d’une charge du risque incrémentiel (IRC), le traitement des titrisations et le risque spécifiques des portefeuilles. Les nouvelles règles, censées pénaliser les activités pour compte propre et mieux prendre en compte les risques de corrélation entre les prix d’actifs différents, seront applicables au plus tard au 31 décembre 2010. Une étude d’impact spécifique sur le trading de corrélation sera menée en 2010.

Plus encore que les moyennes affichées, l’extrême dispersion des résultats est frappante. L’une des banques a estimé à 85 % la hausse de son besoin total en capital réglementaire. Dans les activités de trading, les résultats individuels de l’étude oscillent entre une baisse de 19,5 % des exigences, et une multiplication par 12 ! Certaines banques seront donc beaucoup plus pénalisées que d’autres par les nouvelles règles, en raison de leur profil d’activité

Les analystes peinent à quantifier la réforme Bâle 2 pour chaque banque

L’accroissement des besoins en fonds propres est largement le fait de ce que le Comité appelle la «re-titrisation», c’est-à-dire les produits d’investissement composés de portefeuilles d’actifs déjà titrisés (CDO de CDO par exemple). «Ces produits reçoivent un traitement particulièrement sévère dans les nouvelles règles du Comité de Bâle», explique Dan Davies, analyste chez Credit Suisse. Or, à ce propos, seules 28 banques sur les 43 ayant participé à l’étude d’impact ont bien voulu transmettre des informations sur leur exposition.

En outre, l’étude utilise les bilans des établissements en 2008 (encore gangrénés de produits stigmatisés par le Comité) et pourrait se révéler obsolète. «Or, dans le cours normal de leur activité, peu de banques conserveraient ce type de produits. L’étude ne tient pas compte des changements de business models effectués par les banques depuis la fin de l’année 2008. Elle ne doit pas être utilisée pour anticiper les besoins en capitaux générés par les nouvelles exigences de Bâle II», souligne Dan Davies.

Dans une étude antérieure, l’établissement helvétique avait néanmoins estimé les besoins de quelques établissements européens. Il ressort, sans grande surprise, que les plus exposés sont ceux ayant l’activité de banque d’investissement la plus importante – au moins jusqu’à cette année. Pour une moyenne de 107%, Deutsche Bank et UBS devaient accroître leurs fonds propres réglementaires de 187% et 148% respectivement. Parmi les banques françaises, BNP Paribas arrivait logiquement en tête devant la Société Générale (90% et 67%). Mais RBS et Barclays ressortaient curieusement avec seulement 84% et 76%.

Moins complexe que l’étude du Comité, rapporter le portefeuille de dérivés au bilan total donne un élément de comparaison intéressant. Pour une moyenne chez 18 banques européennes de 19% (toujours en 2008), la proportion chez Natixis ressort à 34%, celles de BNP Paribas et la Société Générale à 28%, tandis que Barclays établit un record à… 50% (celle là mème qui vient de renouer avec le hors bilan)

Source agefi oct 09

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